LMI DYCOFAC

Dynamique des écosystèmes continentaux d’Afrique Centrale

Le LMI DYCOFAC

Description

Le LMI DYCOFAC a été créé pour poursuivre et développer les actions de recherche sur la thématique « zone critique (ZC) et ressource en eau » en Afrique centrale, sur la base de projets pluridisciplinaires co-construits entre scientifiques de la sous-région Afrique centrale (principalement Cameroun et Gabon) et du Nord (France, UK, Belgique et EUA). Ce LMI a pour objectif principal l’étude des liens existant entre évolutions du climat et occupation des sols au travers de la dynamique du couvert végétal et des cycles biogéochimiques. Ces liens, qu’ils soient forçages ou réponses, sont complexes, insuffisamment étudiés et peu quantifiés dans les écosystèmes terrestres forestiers en Afrique centrale . Ils doivent être abordés de manière intégrée à différentes échelles spatiales et temporelles. Mieux appréhender les réponses de la ZC en termes d’évolution structurale, de stockages et de flux (solutés, eau, énergie, gaz et sédiments) face aux changements climatiques et d’occupation des terres doit permettre d’utiliser les connaissances acquises pour préserver les services écosystémiques. Ceci implique de faire appel à des disciplines comme la climatologie, l’écologie, l’hydrologie, la géochimie et la géographie. Ainsi, les actions de recherche sur les propriétés et des processus de la ZC se doivent d’être intégrées afin de collecter des ensembles de données spatialement denses et temporellement étendues. L’approche bassin versant sera au cœur d’une démarche « multi-échelles ». Le projet s’inscrit dans la dynamique scientifique internationale actuelle de fédérer les actions de recherche sur les bilans et processus de la ZC, et de les insérer dans des réseaux d’observation des écosystèmes terrestres.

Objectifs scientifiques


L’objectif du LMI DYCOFAC est d’étudier le fonctionnement de la zone critique et la ressource en eau en Afrique Centrale. Il s’agira d’apporter des éléments de réponses sur les liens, qu’ils soient forçages ou réponses, existant entre évolution du climat, dynamique de la végétation et les déterminants des cycles biogéochimiques. Ces liens sont complexes, mal compris et peu quantifiés en Afrique Centrale. Ils seront abordés à différentes échelles spatiales (de la parcelle au grand bassin fluvial) et temporelles (de la seconde à plusieurs centaines de milliers d’années).

La mise en œuvre de ce LMI est construite autour d’une approche pluridisciplinaire. Cette approche originale mettra en relation étroite les communautés de modélisateurs (climat, altération, transferts d’eau, végétation), de géochimistes et d’hydrologues (acquisition de séries temporelles de données de concentrations et de flux permettant de reconstruire les flux d’éléments, processus d’interactions aux interfaces eau-sol-roche-plante-atmosphère) ainsi que d’écologues (dynamique de la végétation, biomasse).

En termes de structuration des recherches et de renforcement des capacités scientifiques en Afrique Centrale, l’IRD et ses partenaires ont préalablement et durablement investi (principalement au Cameroun et au Gabon) dans :

  • Le renforcement des activités avec Services Nationaux d’Observation « Bassins versant expérimentaux tropicaux » BVET (bassin amont du Nyong) et HYBAM (bassin du fleuve Congo)
  • La mise en place d’un réseau de parcelles forestières permanentes (une centaine répartie au Cameroun et au Gabon), pour le suivi de la dynamique forestière, l’évaluation des gradients de diversité végétale et de carbone (très largement financé par des projets externes),
  • L’étude de faisabilité et les premières investigations pour la mise en place de nouveaux observatoires de l’environnement au Cameroun (bassins urbains et périurbains de Douala et Yaoundé, bassin de la Sanaga en cours d’aménagement hydraulique) et au Gabon (bassin fluvial en mutation de l’Ogooué, où l’IRD et son partenaire TNC interviennent aussi en cartographie de la végétation),
  • Le renforcement des capacités dans le cadre de masters régionaux (Gestion Intégrée des Ecosystèmes Littoraux et Marins –Cameroun, Gabon-, et Master Ressources en Eau et Risques Environnementaux dans les Métropoles Africaines MAREMA, ERASMUS EU).

Les axes thématiques du LMI DYCOFAC


Sites


Bassin fluvial du Nyong

Cameroun
réseau de sous-bassins emboités de 1 km2 (BVE de Nsimi) à 20000 km2 suivi en données continues hydro-météorologiques depuis 2001 (http://bvet.obs-mip.fr/fr/presentation), labellisé « label Sud » de l’IRD depuis 2015 et membre du Réseau des Bassin Versant (RBV, AllEnvi),

Bassin fluvial de l’Ogooué

Gabon
équipement hydro-météorologique dans le cadre du projet RALTERAC (EC2CO/INSU),

Bassins aménagés pour énergie hydroélectrique

Cameroun, Gabon
dans le cadre d’études d’impact financées par les sociétés d’hydroélectricité comme EDF, NHPC et EDC pour la Sanaga au Cameroun et EDF et SEEG pour la M’Bei au Gabon,

Bassin du Congo

Congo
pris en charge dans le cadre du SNO HYBAM. Collaborations possibles.

Actualité

Le programme d’archéologie préventive du chantier hydroélectrique de Nachtigal Amont, à 60 km au nord de Yaoundé, a été mené par une équipe franco-camerounaise d’archéologues de 2019 à 2022.

News

Du vestige aux vertiges: Archéologie préventive du projet de construction du barrage de Nachtigal amont – Cameroun

Plus de 200 sites archéologiques ont été découverts et près de deux tonnes de vestiges ont été préservées. Cela a permis de monter un véritable projet scientifique axé sur les interactions entre les sociétés humaines et leurs environnements dans la longue durée. Ainsi, des vestiges alimentaires et des restes de plantes cultivées préhistoriques ont pu […]

News

Valaire Yatat, 2ème Prix International Society of Ecological Modelling Best Early Career Research Award (ECRA)

Le papier Yatat et al 2021 paru à Ecological Modelling, a reçu le deuxième prix de l’ISEM (International Society for Ecological Modelling), société savante « initiatrice » du journal Ecological Modelling.

Rechercher